Ces agonistes stimulent les récepteurs a1 reliés par les protéines G à la phospholipase C. On peut les classer en deux groupes : ceux qui ne traversent que peu ou pas la barrière hémato-encéphalique et dont les effets périphériques prédominent et ceux qui pénètrent dans le cerveau et ont surtout des effets centraux.
Agonistes alpha-1 à effets périphériques
Les médicaments activant les récepteurs a1 adrénergiques entraînent une vasoconstriction, des contractions utérines, une mydriase.
Vasoconstriction
L’effet vasoconstricteur conduit à un certain nombre d’utilisations thérapeutiques :
- Traitement de l’hypotension orthostatique:
- Les principaux produits utilisés pour leur effet vasoconstricteur dans le traitement de l’hypotension orthostatique sont la phényléphrine, l’étiléfrine et la midodrine.
- Phényléphrine
- Étiléfrine
L’étiléfrine, isomère de la phényléphrine, a des propriétés similaires et est aussi proposée dans le traitement de l’hypotension orthostatique.
- Midodrine
- La midodrine (qui s’écrit parfois mitodrine), sous forme orale, est utilisée dans le traitement des hypotensions orthostatiques sévères survenant dans le cadre de maladies dégénératives.
- Sous forme injectable, la mitodrine a été préconisée dans une indication très particulière : transformer une éjaculation rétrograde en une éjaculation antérograde par renforcement du tonus du sphincter vésical. Le danger de cette injection de mitodrine est de provoquer une vasoconstriction excessive conduisant à une hypertension artérielle apparaissant surtout en position couchée.
- Traitement de la migraine :
- Ergotamine
- L’ergotamine, dérivé de l’ergot de seigle, peut être utilisée seulement dans le traitement curatif de la crise de migraine et non pour sa prévention. Mais, en raison de son activité vasoconstrictrice puissante et prolongée, l’ergotamine risque d’entraîner des effets indésirables importants comme une hypertension artérielle ou une ischémie cardiaque. L’existence de refroidissements des extrémités et de paresthésies chez les malades prenant de l’ergotamine doit attirer l’attention et conduire à son arrêt. En cas de vasoconstriction indiscutable, un traitement vasodilatateur doit être mis en route.
- L’ergotamine, dérivé de l’ergot de seigle, peut être utilisée seulement dans le traitement curatif de la crise de migraine et non pour sa prévention. Mais, en raison de son activité vasoconstrictrice puissante et prolongée, l’ergotamine risque d’entraîner des effets indésirables importants comme une hypertension artérielle ou une ischémie cardiaque. L’existence de refroidissements des extrémités et de paresthésies chez les malades prenant de l’ergotamine doit attirer l’attention et conduire à son arrêt. En cas de vasoconstriction indiscutable, un traitement vasodilatateur doit être mis en route.
- Dihydroergotamine
- La dihydroergotamine a un effet a1-mimétique nettement moins prononcé que celui de l’ergotamine et qui s’exerce en particulier au niveau des veines. Elle a d’autres effets, de type sérotoninergique notamment. Elle est utilisée dans le traitement préventif et curatif des migraines et est proposée dans le traitement de l’hypotension orthostatique .
-
DIHYDROERGOTAMINE* Cp, Sol buv, Inj
DIERGOSPRAY*, Solution nasale
- Ergotamine
- Inhibition de la diffusion des anesthésiques locaux :
- Traitement de la congestion nasale :
- En utilisation locale, soluté nasal par exemple, les activateurs des récepteurs a1-adrénergiques décongestionnent les voies aériennes supérieures par vasoconstriction au niveau des muqueuses. Les agonistes a1 utilisés, naphazoline et tymazoline, ne donnent qu’une amélioration passagère, ce qui conduit les malades à renouveler leur administration.
Contraction utérine
L’effet contracturant utérin des agonistes a1 à effet périphérique prédominant est à l’origine de l’utilisation en obstétrique.
En pratique, le médicament agoniste a1 utilisé pour favoriser les contractions utérines après la délivrance est la méthylergométrine. C’est un dérivé de l’ergot de seigle qui est également un vasoconstricteur.
Mydriase
L’effet mydriatique conduit à leur utilisation en ophtalmologie.
La phényléphrine ou néosynéphrine peut être utilisée pour traiter l’hypotension consécutive à une vasodilatation. Elle est aussi utilisée par voie locale, sous forme de collyre à 5 et à 10%, comme mydriatique pour l’examen du fond d’il et au cours de certaines interventions chirurgicales oculaires. Elle provoque également une vasoconstriction des vaisseaux de la conjonctive et s’oppose ainsi à l’hyperhémie conjonctivale, notamment d’origine allergique. En cas de diffusion systémique elle peut donner une hypertension artérielle.
La dipivéphrine, ou dipivalyladrénaline, est un précurseur de l’adrénaline.
La naphazoline, autre agoniste a1, est présente dans certains collyres, comme le collyre bleu LAITER*, destinés au traitement des irritations conjonctivales.
Les principaux effets indésirables des a-mimétiques sont liés à leur effet vasoconstricteur qui, lorsqu’il n’est pas recherché ou dépasse le but souhaité, est un inconvénient certain. Ils peuvent également gêner l’évacuation de la vessie.
Agonistes alpha-1 centraux : stimulants de la vigilance
La stimulation des récepteurs a1 centraux augmente la vigilance, diminue les besoins de sommeil. Les deux médicaments agissant par ce mécanisme sont l’adrafinil et le modafinil.
- Adrafinil
- Modafinil
- Le modafinil dont la structure chimique est proche de celle de l’adrafinil a un effet éveillant plus important que lui. Il est utilisé dans le traitement de l’hypersomnie idiopathique et de la narcolepsie.
- Pour éviter son utilisation excessive, la prescription initiale de modafinil est réservée à certains médecins spécialisés. Parmi ses effets indésirables on peut citer nervosité, anxiété, anorexie…
- Le modafinil dont la structure chimique est proche de celle de l’adrafinil a un effet éveillant plus important que lui. Il est utilisé dans le traitement de l’hypersomnie idiopathique et de la narcolepsie.