Le NEJM du 20 novembre 2008 rapporte les résultats d’un essai clinique intitulé « Rosuvastatine to prevent vascular events… » mené pendant 2 ans chez plus de 17000 personnes bien portantes ayant des lipides normaux mais une protéine C-réactive supérieure à 2 mg, (CRP ultrasensible), et prenant soit de la rosuvastatine, Crestor*, à la dose de 20 mg par jour soit un placebo. Chez les personnes traitées par rosuvastatine il y a eu une diminution du taux de CRP ultrasensible et du LDL cholestérol (qui était déjà dans les normes au départ) et une diminution de la fréquence des accidents cardio-vasculaires d’environ 50%, la mortalité totale toute cause confondues a été réduite de 20 %, mais le risque de diabète pourrait être augmenté.
Ces résultats confirment les effets bénéfiques de la rosuvastatine, assez proches de ceux des autres statines, même chez les personnes dont les lipides sanguins se situent dans les limites de la normale.
Concernant la protéine C-réactive, un article du NEJM du 30 octobre 2008, a montré que si l’élévation du taux de cette protéine est un marqueur de risque d’accidents vasculaires, il n’en n’est pas directement la cause ; autrement dit lorsque le taux de protéine C-réactive est élevé (valeurs toutefois inférieures à 5 mg par litre) pour des raisons de constitution génétique, il n’est pas nécessairement un marqueur de risque. Ce résultat est en contradiction apparente avec un autre article dont nous avons déjà parlé.
Le dosage de la CRP ultrasensible mesurant des valeurs inférieures à 5 mg par litre, est coûteux et à différencier de la CRP courante qui atteint des taux très élevés au cours des maladies inflammatoires classiques. Nous avons déjà parlé de CRP ultrasensible.