On a déjà beaucoup parlé du rofécoxib, Vioxx*, et de l’augmentation du risque d’accidents cardiovasculaires qu’il entraînait.
Le journal « Circulation » vient de publier, juin 2010, les résultats d’une vaste étude menée au Danemark sur une population de plus d’un million de personnes bien portantes pour savoir si le recours passager à des anti-inflammatoires non stéroïdiens, AINS, modifiait le risque d’accidents cardiovasculaires. Les AINS pris en compte étaient l’ibuprofène, le rofécoxib, le célécoxib, le diclofénac et le naproxène.
Les résultats de cette étude confirment l’augmentation nette du risque d’accidents cardio-vasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux par la prise de rofécoxib, ce qui est attendu, et aussi de diclofénac, par rapport au non-usage d’un AINS. L’ibuprofène et le célécoxib augmentent peu le risque ; le naproxène apparaît comme le mieux toléré de ce point de vue. Les cinq AINS considérés augmentent tous le risque de saignements.
Les conclusions pratiques que l’on pourrait tirer de cette étude seraient de limiter l’usage de diclofénac, de préférer le naproxène à l’ibuprofène, d’autant que ce dernier peut contrecarrer l’effet antiagrégant de l’aspirine.
Pour information générale, voir AINS.