Le paracétamol est un médicament bien toléré à l’exception des surdosages volontaires et involontaires qui peuvent conduire à des nécroses hépatiques mortelles. En cas de suspicion d’’une intoxication il faut une hospitalisation d’urgence pour la mise en route du traitement, si possible après obtention de la concentration de paracétamol dans le sang. Voir ici et là.
Un article d’’auteurs anglais publié dans Annals of the Rheumatic Diseases, mars 2015, reprend les données de 8 articles déjà publiés dans la littérature, et montre que l’’utilisation répétée du paracétamol à doses élevées dans le traitement des douleurs de l’’arthrose, ostéoarthrite, pourrait augmenter la mortalité et entraîner effets indésirables de type cardiovasculaire, rénal, digestif et ceci d’’autant plus que la dose prise est élevée. Le fait que le risque d’’ennuis soit plus élevé chez les personnes qui prennent beaucoup de paracétamol est peut être en partie la conséquence d’’un état de santé plus dégradé au départ (par rapport à ceux qui en prennent moins ou presque pas). Que la prise quotidienne répétée de 3 ou 4 g de paracétamol puisse avoir des inconvénients est tout-à-fait possible, le paracétamol est un médicament et non une sorte de supplément alimentaire de consommation courante que l’’on se procure à partir de plus de 200 présentations de génériques à 1 ou 2 euros la boîte. Il serait souhaitable de limiter sa posologie et sa durée de prescription, autant que faire se peut. Mais, le paracétamol est l’’antalgique de premier choix et les médicaments susceptibles de le remplacer ont sans doute plus d’’inconvénients que lui.
Le paracétamol est un antalgique mais aussi un antipyrétique utilisé dans les états fébriles qui sont généralement d’’origine virale. Je pense que la fièvre est un mécanisme de défense de l’organisme et le fait de la décapiter par le paracétamol par exemple n’est pas nécessairement bénéfique. Je renvoie à ce que j’ai précédemment écrit à ce sujet, voir fièvre, pédale douce…, maladies infectieuses, aspirine.