On pouvait penser que le finastéride (Chibro-Proscar*), inhibiteur de la 5-alpha-réductase (enzyme permettant la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone), actuellement utilisé dans le traitement des manifestations de l’hypertrophie de la prostate, réduirait en traitement préventif le risque de cancer de la prostate.
Un article publié dans le NEJM du17 juillet 2003 rapporte les résultats d’un essai de prévention du cancer de la prostate par la prise de finastéride à la dose de 5 mg par jour par des hommes de plus de 55 ans, dont environ un tiers ayant plus de 65 ans. Cette étude, menée contre placebo a duré 7 ans.
Les résultats : la fréquence des cancers a été de 24 % dans le groupe placebo et 18 % dans le groupe finastéride, soit une réduction d’environ 24 % par le finastéride. Mais la gravité des cancers dans le groupe finastéride était plus élevée que dans le groupe placebo et la mortalité totale n’a pas été plus faible dans le groupe finastéride que dans le groupe placebo. Par ailleurs, dans le groupe finastéride, les troubles génito-urinaires ont été un peu moins fréquents que dans le groupe placebo mais les troubles sexuels beaucoup plus.
Que conclure ? Peut-être comme le commentateur de l’article : "Au total, le finastéride ne paraît pas un moyen intéressant pour la prévention du cancer de la prostate".
Voir aussi : Antiandrogènes