On sait que la prescription de neuroleptiques, antipsychotiques conventionnels ou atypiques, à des personnes âgées avec troubles cognitifs augmente le risque de mortalité, voir par exemple ce texte, et de nombreuses recommandations de restriction de leur emploi ont été données dans la littérature. Mais les neuroleptiques restent assez fréquemment utilisés, en particulier dans les maisons de retraite.
Dans une étude américaine, publiée dans le BMJ du 23 février 2012, les auteurs ont analysé la mortalité en maison de retraite de personnes âgées avec troubles cognitifs dans les 180 premiers jours qui suivaient la prescription d’un neuroleptique. Les neuroleptiques utilisés étaient l’halopéridol, l’aripiprazole, l’olanzapine, la quétiapine, la rispéridone et la ziprasidone. Le neuroleptique qui apparaît le plus néfaste sur la mortalité était l’halopéridol et le moins néfaste, la quétiapine, Xéroquel*, voir le RCP du Xéroquel 50.
Comme les effets néfastes sont proportionnels aux doses utilisées, il peut exister un biais de posologie non pris en compte (doses trop élevées de certains antipsychotiques par rapport à d’autres).
Si on se résout à prescrire un antipsychotique à des personnes âgées avec troubles cognitifs, ce qui est si possible à éviter, il faut recourir à la posologie la plus faible et si on se réfère à la publication précédente préférer la quétiapine.