La co-commercialisation consiste en la commercialisation simultanée et concertée par 2 laboratoires pharmaceutiques du même principe actif sous des noms de spécialités différents. C’est une pratique ancienne et assez courante qui maintenant s’étend aux associations de médicaments. C’est ainsi que l’association énalapril et lercanidipine est co-commercialisée sous les noms de Lercapress* et Zanextra*, avec chacun 2 dosages. Si, par ailleurs, on compte les génériques, l’énalapril est présent dans 78 spécialités, soit 4 pages dans le Répertoire de l’Afssaps !
Quel est l’intérêt de la co-commercialisation ? Pour le malade et le médecin, je n’en vois aucun.
En ce qui concerne les génériques, leur foisonnement démontre que la réglementation permettant leur commercialisation est perverse.
Pour tenter d’échapper à cette situation inextricable que rien ne justifie, le médecin peut prescrire en DCI, dénomination commune internationale, mais ceci ne résout pas le problème car le malade, souvent une personne âgée, pourra se voir délivrer par le pharmacien pour une même prescription une boîte différente à chaque renouvellement.
Professeur, je suis tout à fait d’accord. Ce type de Co-Marketing qui n’apportent de surcroit rien en terme de thérapeutique ont des effets pervers : non seulement ils alourdissent les mémoires des pharmaciens (et des médecins)qui doivent s’efforcer de retenir les noms et les compositions (plutôt que de concentrer leurs efforts de formation et de mémorisation sur les vrais innovations tels que les médicaments du cancer) mais aussi d’alourdir les stocks des pharmacies et des grossistes répartiteurs, ce qui représente un coût non négligeable parfois au détriment d’autres médicaments ou si on ne peut pas les stocker, d’obliger les patients à revenir. Petite remarque concernant les génériques, la très très large majorité des patients ont le même générique d’un mois sur l’autre si ils se rendent dans leur pharmacie habituelle. Il existe une dixaine de génériqueurs mais le pharmacien travaille le plus souvent avec le même génériqueur d’un mois sur l’autre pour des raisons de gestion des stocks, désormais souvent automatisée.
je pense qu’il faut différencier ce qu’on m’a appris comme étant les co-marquetés, commercialisés par des labo européens en parallèle de certains médicaments fabriqués par certains laboratoires étrangers dès leur commercialisation, des génériques, commercialisés lorsque les principes actifs ont perdus leur brevet. cependant la qualité pharmaceutique n’est en aucun cas remis en cause, qu’il s’agisse des co marquétés et génériques.