La déficience en zinc entraîne des manifestations nombreuses et diverses :
- cutanéo-muqueuses : glossite, stomatite, alopécie, retard à la cicatrisation des plaies.
- digestives : anorexie, diarrhée.
- sensorielles : troubles de la vue, diminution de l’acuité visuelle, diminution du goût et de l’odorat.
- sexuelles : troubles du développement sexuel à l’adolescence, impuissance, infertilité à l’âge adulte.
- générales : retard de croissance, asthénie.
- immunitaires : diminution de l’immunité surtout cellulaire avec augmentation de la sensibilité aux infections, diminution du nombre de lymphocytes. In vitro, la diminution du zinc intracellulaire des thymocytes provoque leur aptoptose.
Une carence en zinc chez la femme enceinte augmente le risque de spina bifida chez l’enfant.
Les déficiences en zinc peuvent provenir :
- d’une carence d’apport : apport insuffisant par l’alimentation digestive ou parentérale. Il ne s’agit pas en général d’une carence isolée en zinc mais d’une polycarence car d’autres oligoéléments et des vitamines manquent également.
- d’un trouble de l’absorption digestive comme on l’observe après les résections intestinales, dans la maladie de Crohn, la maladie cliaque, l’acrodermatitis enteropathica, cette dernière est une maladie autosomique récessive due à une malabsorption du zinc, mortelle en absence de supplémentation en zinc. Chez l’alcoolique chronique, il y a une malabsorption digestive du zinc.