Les antiseptiques iodés, qu’il s’agisse de la teinture d’iode, de l’alcool iodé ou de molécules organiques iodées, agissent par libération d’iode sous forme de I2. Les formes actives comme antiseptiques pourraient être I+ ou H2OI+ alors que l’iodure I– est inactif.
L’iode, I2, à faible concentration, a une activité antibactérienne sur la plupart des espèces, y compris le bacille tuberculeux. À plus forte concentration, il a une activité sporicide, antivirale et fongicide. Cette activité explique sa large utilisation dans la désinfection des mains, du champ opératoire, des plaies etc.
L’iode appliqué sur la peau s’y fixe et pénètre dans les couches profondes de l’épiderme. Appliqué sur les muqueuses, la peau lésée ou la peau du nourrisson, il peut être suffisamment absorbé pour entraîner la saturation de la glande thyroïde et parfois des troubles thyroïdiens.
Les dérivés mercuriels qui inactivent l’iode en formant des sels insolubles ne doivent pas être utilisés en même temps que l’iode.
Les principales préparations pharmaceutiques antiseptiques à base d’iode sont la teinture d’iode, l’alcool iodé et la polyvidone iodée ou polyvinylpyrrolidone iodée, polymère iodé qui existe sous diverses présentations pharmaceutiques.
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L’iodoforme, CHI3, est utilisé pour imprégner les mèches de coton hydrophile pour le drainage des plaies.
L’iode, surtout en solution alcoolique, est irritant pour la peau et les muqueuses. Des allergies à l’iode sont possibles.
L’iodoforme, qui est très liposoluble, traverse la barrière hémato-encéphalique et peut être, lors d’une utilisation prolongée, à l’origine de troubles neurologiques allant jusqu’à des encéphalopathies.