Auteur : Pierre Allain

Magnésium – Anomalies du métabolisme

Hypomagnésémie

L’hypomagnésémie, souvent associée à une hypokaliémie et à une hypocalcémie, s’observe surtout en cas de troubles digestifs, diarrhée notamment, et d’insuffisance d’apport par voie orale ou parentérale. Elle est fréquente chez les alcooliques chez qui elle pourrait favoriser l’apparition de delirium tremens.

L’hypomagnésémie s’observe fréquemment chez les nouveaux-nés où elle se manifeste par divers symptômes, nervosité, hyperréflectivité, hypertonie musculaire et parfois convulsions, symptômes qui régressent après l’administration de magnésium.

L’hypomagnésémie prédispose aux troubles du rythme cardiaque et aux spasmes des artères coronaires.

Une déficience concomitante en potassium et magnésium et en calcium est fréquemment observée. Dans ce cas, la correction préalable de la déficience en magnésium est nécessaire pour obtenir une correction des autres déficiences, peut-être parce que le magnésium est nécessaire au fonctionnement de la pompe Na+/K+-ATPase à l’origine de la polarisation cellulaire.

Hypermagnésémie

L’hypermagnésémie s’observe en cas d’insuffisance rénale, le plus souvent associée à une augmentation d’apport. Lorsque la concentration de magnésium dépasse 50 mg/L dans le plasma, on observe une hyporéflectivité tendineuse et, aux concentrations très élevées, une paralysie respiratoire peut apparaître.

Les mécanismes responsables des transferts de magnésium entre la cellule et le milieu extracellulaire sont mal connus.