Le principal médicament qui agit en libérant de l’acétylcholine est le cisapride.
Le cisapride favorise la libération d’acétylcholine par les fibres cholinergiques du tube digestif, ce qui augmente la motricité au niveau de l’oesophage, de l’estomac, du duodénum, de l’intestin grêle et du côlon. Il augmente, de plus, la pression du sphincter inférieur de l’oesophage, s’opposant ainsi au reflux gastro-oesophagien. Contrairement à certains autres stimulants de la motricité digestive, le cisapride n’a pas d’effet antidopamine, mais il active des récepteurs sérotoninergiques 5HT4, ce qui renforce son effet prokinétique.
L’indication essentielle du cisapride est le reflux gastro-oesophagien. Il est, bien sûr, contre-indiqué en cas d’obstacle organique à la progression du bol alimentaire. Il peut donner des douleurs intestinales, de la diarrhée, et modifier la cinétique d’absorption d’autres médicaments.
L’atropine s’oppose aux effets du cisapride en inhibant les récepteurs muscariniques.
Le cisapride n’a pas d’action centrale car, dans les conditions habituelles d’utilisation, il ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique.
Le catabolisme du cisapride par le cytochrome P-450 peut être inhibé par la prise concomitante d’autres médicaments comme le kétoconazole, le miconazole, l’itraconazole et les macrolides, à l’exception de la spiramycine. Ce type d’interaction, entraîne une augmentation de la concentration de cisapride, laquelle peut conduire à l’allongement de l’espace QT de l’électrocardiogramme par ralentissement de la repolarisation, avec risque de torsades de pointes, notamment en cas d’hypokaliémie et d’hypomagnésémie.
Ce risque de troubles de la conduction cardiaque, parfois mortels, a conduit à l’arrêt de la commercialisation du cisapride dans la plupart des pays. Le cisapride était commercialisé en France sous le nom de Prépulsid*.