Le principal risque, difficile à évaluer, de l’administration des immunoglobulines a été la transmission d’agents infectieux connus et inconnus. Pour limiter ce risque, des précautions sont prises quant aux choix des donneurs, la fabrication des anticorps par génie génétique, l’inactivation des agents infectieux (virus notamment) éventuellement présents.
L’administration de fortes doses d’immunoglobulines par voie intraveineuse peut entraîner un certain nombre d’effets indésirables. Les chocs anaphylactiques sont rares mais, compte tenu de leur gravité, des précautions doivent être prises pour les éviter et pour les traiter. Les effets indésirables les plus fréquents sont des céphalées, des arthralgies-myalgies, des douleurs thoraciques, la fièvre, un prurit et parfois une élévation des enzymes d’origine hépatique. Une décompensation cardiaque consécutive à l’expansion du volume sanguin peut également se voir surtout lorsque le débit de la perfusion est trop rapide.
De nombreux anticorps ont été commercialisés récemment et leurs possibles effets indésirables à long terme n’ont pas encore été bien pesés.
L’anticorps étant une protéine peut lui-même, s’il n’est pas d’origine humaine, se comporter en antigène et être à l’origine de réactions allergiques.
- La possibilité de faire exprimer par certaines cellules des fragments d’anticorps intracellulaires dirigés contre des cibles intracellulaires pourrait étendre le champ d’applications des anticorps. Mais, d’une manière générale, le recours à des anticorps pour moduler une fonction biologique d’une manière prolongée est une solution qui parait moins attrayante que celle qui consiste à utiliser des molécules organiques de faible poids moléculaire et on peut penser que ces dernières remplaceront finalement les anticorps.
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