La sécrétion de l’hormone de croissance par l’antéhypophyse est, pour l’essentiel, sous le contrôle d’hormones peptidiques sécrétées par l’hypothalamus. La concentration de l’hormone de croissance dans le plasma présente des pics au cours du nycthémère avec un maximum durant les premières heures du sommeil.
Sa sécrétion qui est maximale à l’adolescence, diminue ensuite progressivement au cours de la vie pour devenir faible chez les personnes âgées.
Stimulation, GHRH
La sécrétion de l’hormone de croissance est stimulée par la GHRH (growth hormone releasing hormone) ou somatocrinine, sécrétée par l’hypothalamus d’une manière pulsatile et selon un cycle circadien avec un maximum durant le sommeil lent.
La GHRH agit en augmentant la concentration intracellulaire de calcium des cellules qui sécrètent l’hormone de croissance.
La sécrétion de GHRH est augmentée durant le sommeil lent et le stress. Elle est stimulée par l’hypoglycémie, l’arginine, la dopamine, la sérotonine, les α a2-mimétiques comme la clonidine qui a été utilisée dans le traitement de l’insuffisance staturopondérale. L’arginine, à doses élevées, prise le soir au coucher, a aussi été utilisée pour favoriser sa sécrétion.
Les épreuves de stimulation de la sécrétion de l’hormone de croissance utilisées en exploration fonctionnelle pour tester la capacité de réponse de l’antéhypophyse, sont le plus souvent l’hypoglycémie insulinique et l’administration de L-Dopa qui agit après sa transformation en dopamine. Toutefois, les agonistes dopaminergiques qui stimulent la sécrétion de l’hormone de croissance chez le sujet normal, l’inhibent en cas d’hypersécrétion due à un adénome. Ainsi, la bromocryptine, agoniste dopaminergique, peut être utilisée pour freiner une sécrétion excessive de l’hormone de croissance.
La stimulation peut aussi être obtenue par injection d’un analogue de la GHRH comme la sermoréline qui a été utilisée comme test diagnostique de la réponse hypophysaire.
Inhibition, somatostatine
La sécrétion de l’hormone de croissance est inhibée par la somatostatine ou SRIF (somatotropin release inhibiting factor) qui existe sous deux formes, l’une de 14 et l’autre de 28 acides aminés, présentes dans l’hypothalamus et le tube digestif. Elle résulte d’hydrolyses successives d’un polypeptide précurseur.
La somatostatine inhibe l’adénylcyclase et favorise la sortie de potassium hors de la cellule, ce qui augmente sa polarisation et diminue l’entrée de calcium par les canaux voltage/dépendants.
La somatostatine inhibe les sécrétions endocrines : hormone de croissance, insuline, glucagon, gastrine, VIP (vaso-active intestinal peptide), cholécystokinine, sécrétine et motiline.
Elle inhibe également les sécrétions digestives exocrines (gastrique et pancréatique) et réduit l’absorption intestinale des acides aminés.
Elle diminue le flux sanguin splanchnique, abaisse la résistance vasculaire intrahépatique et la pression dans les varices sophagiennes en cas d’hypertension portale, réduisant ainsi le risque d’hémorragie.
En administration intra et périrachidienne, elle aurait un effet antalgique.
Les somatostatinomimétiques ont plusieurs indications :
- les tumeurs hypophysaires et l’acromégalie. Ils pourraient également être utilisés dans le traitement de certains cancers : sein, poumon, prostate, car l’hormone de croissance pourrait stimuler leur développement.
- les tumeurs carcinoïdes, vipomes, glucagonomes.
- les fistules digestives postopératoires, car il tarissent les sécrétions digestives.
- les hémorragies par rupture des varices sophagiennes en cas d’hypertension portale, observée par exemple au cours des cirrhoses.
Les études cliniques ont conduit à attribuer à chaque somatostatinomimétique des indications ciblées.
La somatostatine, constituée de 14 acides aminés, est indiquée dans le traitement des hémorragies par rupture de varices sophagiennes et des fistules digestives post-opératoires. Ses principaux effets indésirables sont les nausées, l’hypotension, la bradycardie.
L’octréotide, constitué de huit acides aminés, est indiqué dans le traitement de l’acromégalie, des tumeurs digestives sécrétantes (carcinoïdes, vipomes, glucagonomes, autres cancers) et dans la prévention des fistules pancréatiques après exérèse chirurgicale. Il est indiqué également dans le traitement d’urgence des varices sophagiennes, en attente du traitement endoscopique.
Le lanréotide a des propriétés et des indications semblables à celles de l’octréotide mais il est présenté sous une forme à libération prolongée, ne nécessitant que deux ou trois injections intra-musculaires par mois.
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