Pour tenter d’expliquer l’effet antidépresseur de la kétamine qui est quasi immédiat, contrairement à celui des antidépresseurs classiques, des expérimentations animales ont été entreprises.
Selon un article paru dans Nature du 15 février 2018 la kétamine exercerait son effet antidépresseur en inhibant les récepteurs NMDA au niveau d’une petite zone du cerveau appelée habenula latérale dont hyperactivité (firing) serait impliquée dans l’apparition des états dépressifs.
Selon un autre article des mêmes auteurs paru dans le même numéro de la revue Nature les canaux potassiques Kir4.1 présents sur la membrane des astrocytes de l’habenula latérale interviendraient dans « l’activation neuronale « (firing, bursting) et la régulation de l’humeur et l’apparition d’états dépressifs.
Les études précédentes ont été faites sur des modèles animaux de dépression et aboutissent à des résultats très complexes, pour le moment, difficilement traduisibles en pharmacologie clinique.
Pour avoir une idée sur les canaux potassiques, voir ici.
Pour savoir ce qui a déjà été dit dans Pharmacorama sur l’activité antidépressive de la kétamine, voir ici.