Une étude rétrospective publiée dans le BMJ du 16 août 2016 n’a pas trouvé de lien entre le traitement par pioglitazone et l’incidence des cancers de la vessie, ce qui a été craint au départ. Je cite le résultat de cette étude non comme un plaidoyer en faveur de la pioglitazone mais comme une note montrant que la « vérité » est souvent difficile à établir.
Quand une suspicion d’effet indésirable grave d’un médicament, surtout s’il n’est pas indispensable, apparaît, il faut le signaler et éventuellement prendre des décisions de restrictions d’usage pouvant aller jusqu’à l’arrêt de commercialisation, quitte à se tromper, mais en s’appuyant sur des arguments solides, ce qui n’était peut-être pas le cas pour la pioglitazone. Voir ce texte de 2011.
Nous avons déjà parlé à plusieurs reprise des glitazones dans Pharmacorama, notamment du scandale de la rosiglitazone, Avandia*, Avandamet*, bien plus lourd que celui du Mediator*.
La pioglitazone n’est plus commercialisée en France.