Une méta-analyse d’auteurs suédois, faite à partir de 49 essais cliniques et comportant 80 références bibliographiques, publiée dans le BMJ du 25 février 2016, concernant le traitement de l’hypertension artérielle chez les diabétiques, majoritairement de type 2, aboutit aux conclusions suivantes:
- chez les diabétiques dont la tension artérielle systolique est supérieure à 140 mm Hg et surtout à 150 mmHg, le traitement antihypertenseur réduit la mortalité globale et la mortalité cardiovasculaire, notamment par infarctus du myocarde.
- chez les diabétiques dont la tension artérielle systolique est inférieure à 140 mm Hg le traitement antihypertenseur tendrait à augmenter la mortalité cardiovasculaire et globale.
Une autre méta-analyse publiée dans le Lancet du 5 mars 2016 et concernant plus de 600 000 hypertendus avec diverses comorbidités indique que la réduction de la pression artérielle systolique au dessous de 130 mmHg est bénéfique, réduisant la mortalité globale et cardio-vasculaire mais que ce bénéfice est moins net chez les diabétiques et les insuffisants rénaux chroniques. Les diabétiques seraient donc à mettre à part de la population générale.
Les auteurs des articles analysés parlent de pression artérielle systolique de base (baseline), la tension artérielle étant très variable, pour une personne donnée, il peut être difficile dans les cas limites de savoir s’il faut prescrire un traitement antihypertenseur, le renforcer ou le réduire.