La HAS vient de publier une mise au point détaillée concernant les troubles bipolaires auparavant désignés sous le nom de psychose maniaco-dépressive. Ce document est bien venu car la fréquence des troubles bipolaires a été sous-estimée non seulement par les médecins généralistes mais aussi par de nombreux psychiatres réticents à la prescription de lithium.
L’intérêt d’un diagnostic précoce d’un trouble bipolaire est la mise en route d’un traitement spécifique et
Il faut rappeler que le traitement de fond des troubles bipolaires est le lithium. La prescription initiale de lithium doit être précédée d’un certain nombre d’analyses biologiques nécessitant une prise de sang. Signalons qu’un bilan biologique serait également bien souvent utile avant la prescription d’un neuroleptique. Le traitement par lithium nécessite des contrôles de la lithémie, fréquents au cours de l’établissement initial de la posologie mais beaucoup plus espacés par la suite. Cette nécessité de recourir à des prises de sang pour éviter des surdosage ou des sous dosages ne doit pas être considérée comme un obstacle à la prescription de lithium compte tenu de son efficacité dans le traitement des troubles bipolaires. Le contrôle de la concentration (ou de l’effet) d’un médicament dans le sang se fait couramment avec de nombreux médicaments par exemple des antiépileptiques, les antivitamines K.
Comme tout médicament le lithium peut avoir des effets indésirables, voir par exemple cet article signalant des effets indésirables rénaux, thyroïdiens, métaboliques, mais il reste le médicament qui le plus de chances de prévenir à long terme les troubles de type bipolaire, moyennant une posologie adaptée.