Quand c’est fini ça recommence… ! Tous les ans on a le droit à une campagne de publicité pour la vaccination antigrippale et quand la grippe arrive aux bavardages habituels : le pic est atteint, dépassé, mortalité attendue, surmortalité, rattrapage statistique, x vaccinations protège contre un décès, l’’institut untel et le réseau machin ont déclaré…, le plan truc a été déclenché… et Patrick Pelloux est monté au créneau….
En tant que citoyen et médecin, ce que je souhaiterais entendre ou lire ce sont des faits bruts à partir d’’études correctement effectuées (puisque ça revient tous les ans on devrait pouvoir s’’y préparer) : sur tant de cas de grippe analysés, combien chez les vaccinés, combien chez les non vaccinés, combien de décès dans l’’un et l’’autre groupe, combien de personnes traitées par le bon Tamiflu* qui a retrouvé officiellement son nom de naissance oseltamivir (en passant que sont devenus les stocks de Tamiflu*, périmés, détruits, donnés ?). On aimerait avoir une idée de l’’intérêt de la vaccination et de l’oseltamivir !
Plutôt que la publicité pro-vaccinale, il faudrait mettre à la disposition des citoyens des faits bruts et non des bavardages.
Par ailleurs, une étude publiée dans le Lancet infectious diseases montre que chez les personnes âgées de plus de 65 ans le vaccin antigrippal à dose élevée a été plus efficace qu’à la dose standard mais l’’article ne dit pas si la dose standard a été plus efficace que l’’absence de dose. Il est connu que les personnes âgées répondent moins à la vaccination que les adultes, voir par exemple cet article, celui-ci et celui-là.
Une nouvelle méta-analyse publiée on line dans le Lancet, janvier 2015, montre que l’oseltamivir réduit la durée de la grippe et la fréquence des complications mais au prix d’’une nette augmentation des nausées et vomissements. Cette étude a été indirectement sponsorisée par le Laboratoire Roche. Voir articles précédents.