Le Lancet du 14 septembre 2013 2001 publié les résultats d’une méta-analyse multi- paramétrique prenant en compte l’efficacité et les principaux effets indésirables gain de poids, effets extra pyramidaux, augmentation de sécrétion de prolactine, prolongation de l’espace QT, la sédation et les raisons d’arrêt du traitement de 15 antipsychotiques.
Les 15 antipsychotiques pris en compte sont l’amisulpride, Solian*, la clozapine, Léponex*, la rispéridone, Risperdal*, l’halopéridol, Haldol*, la chlorpromazine, Largactil*, l’asénapine, Sycrest*, la palipéridone, Zéplion*, l’aripiprazole, Abilify*, l’olanzapine, Zyprexa*, la quétiapine, Xéroquel* et non actuellement commercialisés en France, sertindole, ziprazidone, lurazidone, zotépine, ilopéridone. Les antipsychotiques actuellement commercialisés en France et non pris en compte dans cette analyse sont la fluphénazine, Modécate*, Moditen*, le tiapride, Tiapridal*, le pimozide, Orap*, la loxapine, Loxapac* et la carpipramine, Prazinil*.
Une conclusion de cet article et que « les antipsychotiques diffèrent entre eux par diverses caractéristiques mais ils ne peuvent pas être catégorisés en première et deuxième génération ». Je précise que cette classification en générations était une arnaque montée par l’industrie pharmaceutique avec la complaisance des pouvoirs publics, voir aussi 1, 2 et 3.
Les antipsychotiques les plus efficaces (diminution des troubles) sont par ordre décroissant la clozapine, l’aminisulpride, l’olanzapine et la rispéridone, puis les autres. Mais il faut noter que les différences d’activité entre les divers produits sont faibles.
Concernant la prise de poids, ceux qui en provoquent le moins sont l’l’halopéridol, l’aripiprazole et l’amisulpride, celui qui en provoque le plus est l’olanzapine.
Concernant les effets extrapyramidaux, (voir dyskinésies aiguës et pseudo–parkinsonisme) ceux qui en provoquent le moins sont la clozapine l’olanzapine et la quétiapine, celui qui en provoque le plus est l’halopéridol.
Concernant la prolongation de l’espace QT, ceux qui en provoquent le moins sont l’aripiprazole et la palipéridone. L’amisulpride, Solian*, prolongerait plus l’espace QT. Le risque d’allongement de l’espace QT n’est pas mentionné dans le RCP de Solian* mais il est mentionné dans le Martindale 37e édition.
Concernant la sédation, ceux qui en provoquent le moins sont l’amisulpride et la palipéridone et ceux qui en provoquent le plus sont la chlorpromazine et la clozapine.
Concernant l’augmentation de la sécrétion de prolactine, ce qui en provoquent le moins sont aripiprazole et la quétiapine, ceux qui en provoquent le plus sont l’halopéridol et de la rispéridone.
Concernant l’arrêt du traitement prescrit (en raison de l’inefficacité ou de l’apparition d’effets indésirables), ceux qui en provoquent le moins sont l’amisulpride, l’olanzapine et la clozapine, celui qui en provoque le plus est l’halopéridol (sans doute en raison des effets extrapyramidaux).
Le choix d’un antipsychotique, appelés par le passé neuroleptiques, doit prendre en compte l’efficacité et les effets indésirables que l’on souhaite particulièrement éviter.
Il faut rappeler que pour chaque antipsychotique l’efficacité et surtout les effets indésirables dépendent de la dose utilisée et il est souhaitable de rechercher pour chaque malade la dose minimum efficace.
L’amisulpride apparaît comme un des meilleurs choix si l’électrocardiogramme est normal.
Les auteurs de l’article analysé sont allemands, italiens, grecs, anglais et américains.
Pour mémoire, les dates (arrondies) de commercialisation de quelques antipsychotiques
- Chlorpromazine 1955
- Halopéridol 1960
- Clozapine 1965
- Amisulpride 1980
- Olanzapine 1995