Une étude publiée en 2009 dans le JAMA a montré que la prise d’aspirine par des malades chez lesquels un diagnostic de cancer colorectal avait été porté réduisait la mortalité spécifique par cancer ainsi que la mortalité globale et cette réduction était plus marquée chez ceux dont la tumeur avait une activité cyclooxygénase-2 importante.
Une étude publiée dans le NEJM du 25 octobre 2012 confirme les résultats précédents et montre que l’aspirine utilisée en post-diagnostic réduit la mortalité par cancer colorectal et la mortalité globale mais seulement chez les malades dont la tumeur présentait la mutation PIK3CA, gène PIK3CA, (phosphatidylinositol 3-kinase) gène induisant une hyperactivité cyclooxygénase-2, appelée aussi prostaglandine-endoperoxyde synthase 2, dont l’activité enzymatique est inhibée par l’aspirine.
Une étude rétrospective publiée dans J. Am. Geriatrics Society en décembre 2012 montre que la prise d’aspirine à faible dose réduit la mortalité des malades de plus de 70 ans chez qui un diagnostic de cancer du colon a été porté.
En pratique, chez les malades atteints de cancer colorectal, même si la caractérisation de présence ou non de la mutation PIK3CA n’a pas été faite, il semble logique de proposer un traitement par aspirine, 80 à 100 mg par jour, car il s’agit d’un médicament bien toléré.
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