Un article paru dans le NEJM du 16 février 2012 compare 2 modalités de traitement de l’état de mal épileptique avant l’arrivée des malades à l’hôpital: midazolam intramusculaire (Midazolam Autoinjector) et lorazépam intraveineux (Carpuject System). Le midazolam intramusculaire apparaît aussi efficace pour arrêter les convulsions et aussi bien toléré que le lorazépam intraveineux. Le début d’action après injection intramusculaire est plus lent qu’après administration intraveineuse mais le temps nécessaire pour pratiquer l’injection intramusculaire est plus court que celui qui est nécessaire pour une injection intraveineuse.
En France, le lorazépam est commercialisé sous le nom de Temesta* comprimés, il n’y a pas de forme injectable ; le midazolam est commercialisé sous forme injectable, Hypnovel*, qui a de nombreuses indications en anesthésie et soins intensifs mais l’indication état de mal épileptique n’est pas mentionnée dans son RCP. La benzodiazépine qui a l’indication état de mal épileptique est le Valium* injectable. Les autres voies d’administration, la voie buccale et la voie rectale sont également possibles mais ne sont pas adaptées à toutes les situations.
Les résultats dépendent en grande partie de la facilité d’utilisation des dispositifs sous lesquels sont conditionnés les médicaments. Le risque d’apnée est l’un des principaux effets indésirables à prendre en compte.