Selon un essai clinique publié dans le JAMA, des malades de plus de 50 ans venant d’avoir un accident vasculaire cérébral, AVC, ischémique, non cardio-embolique, ont été suivis pendant deux ans et demi ; la fréquence de récidive d’un AVC a été mesurée en fonction de la pression artérielle systolique. Cette pression artérielle systolique a été classée en cinq catégories : inférieure à 120, comprise entre 120 et 130, comprise entre 130 et 140, comprise entre 140 et 150 et supérieure à 150 mm Hg. La fréquence de récurrence d’un AVC a été de 8 % dans le groupe inférieur à 120 mm de mercure, de 7,2 % pour le groupe 120-130, de 6,8 % dans le groupe 130-140, de 8,7 % dans le groupe 140-150 et de 14 % dans le groupe supérieur à 150.
Ces résultats montrent que pour réduire le risque de récidive d’un AVC il faut essayer d’obtenir une tension artérielle systolique comprise entre 120 et 140 mm de mercure, en évitant de descendre au-dessous de 120 et surtout de dépasser 150.
Par ailleurs, selon une méta-analyse publiée dans Neurology du 4 octobre 2011, le risque d’accidents vasculaire cérébral augmente avec l’élévation de la pression artérielle systolique et ceci à partir de 120 mmHg. Cette donnée est valable pour des personnes de moins de 65 ans ; au dessus de cet âge une tension artérielle un peu plus élevée semble plutôt favorable. Il est à noter que dans cet article une pression artérielle systolique comprise entre 120 et 130 mmHg est déjà appelée « préhypertension ».
La limite supérieure d’une tension artérielle systolique considérée comme normale, disons plutôt souhaitable, tend à s’abaisser mais chez les personnes de plus de 65 ans, les choses sont peut-être à nuancer.
La question qui reste posée en pratique est de savoir quelles sont les meilleures conditions pour mesurer la pression artérielle, en cabinet, à domicile, en ambulatoire, MAPA, et quel nombre de mesures est nécessaire pour préciser la pression artérielle d’une personne donnée.