Je tiens à préciser d’emblée que ce dont il est question ici est le dosage systématique du PSA (Prostate Specific Antigen) pour le dépistage du cancer de la prostate et non de son dosage ponctuel demandé en raison de circonstances particulières.
Dans une lettre adressée au BMJ du 10 octobre 2011 les auteurs J. Lenzer et S. Brownlee rappellent qu’un groupe de 16 experts aux Etats-Unis se sont prononcés pour l’arrêt du dépistage systématique du cancer de la prostate par la mesure du PSA. Selon eux, ce test apporte autant d’ennuis que de bénéfices et la mortalité toutes causes confondues n’est guère différente chez ceux qui ont eu des dosages systématiques du PSA et chez ceux qui n’en ont pas eu.
Parmi les critères d’évaluation d’un procédé médical la mortalité globale, toutes causes confondues, est le plus indiscutable, elle doit toujours être prise en compte à côté de la mortalité par causes spécifiques. Lorsque dans une étude clinique comparant 2 procédés on trouve des données précises sur la mortalité par telle et telle cause et que l’on ne trouve pas les chiffres de la mortalité globale, on doit considérer que l’étude a quelque chose à cacher.
Je renvoie à une analyse que j’ai faite en 2009.