Le traitement habituel de la bronchopneumopathie chronique obstructive, BPCO, (en anglais chronic obstructive pulmonary disease, COPD) repose sur l’utilisation de corticoïdes inhalés, de bêta-2 mimétiques ou agonistes des récepteurs bêta-2 adrénergiques, d’atropiniques en particulier le tiotropium, complétée éventuellement par l’oxygénothérapie.
Un article paru dans le BMJ du 10 mai 2011 et l’éditorial accompagnant cet article montrent que, chez des malades atteints de BPCO, l’adjonction aux traitements précédemment cités d’un bêta-bloqueur cardiosélectif, c’est-à-dire agissant essentiellement sur les récepteurs adrénergiques bêta-1, réduit le risque de mortalité de plus de 20 % et réduit le nombre d’exacerbations de la maladie. Parmi les bêta-bloqueurs utilisés, les auteurs citent l’aténolol et le bisoprolol.
Il est à noter que l’aténolol, Ténormine*a les indications suivantes : hypertension artérielle, certains troubles du rythme cardiaque, prévention de l’angor et infarctus du myocarde ; le bisoprolol, Cardensiel*, a l’indication insuffisance cardiaque chronique stable. Ils n’ont pas dans leur AMM actuelle l’indication BPCO.
On peut avoir quelques réticences, à première vue bien argumentées, pour ne pas prescrire des bêta-bloqueurs à des malades atteints de BPCO mais les résultats présentés dans l’étude analysée sont assez convaincants pour envisager cette prescription chez un certain nombre d’entre eux en prenant des précautions lors de la mise en route du traitement et lors de son arrêt éventuel.
On peut penser que le recours aux bêta-bloqueurs dans la BPCO va s’étendre.