Les indications du sélénium pour corriger des carences et traiter certains états pathologiques reposent généralement sur des études qui ne sont pas toujours convaincantes, car les effets bénéfiques ou indésirables, relativement discrets, n’apparaissent pas immédiatement et sont difficiles à évaluer.
Un essai clinique publié dans le NEJM du 19 mai 2011 a montré que la prise de sélénium, sous forme de sélénite, à la dose 100 microgrammes 2 fois par jour pendant six mois, a entraîné une amélioration des manifestations de l’orbitopathie thyroïdienne et que cette amélioration persistait 6 mois après l’arrêt du traitement. Dans la mesure où des effets indésirables n’ont pas été signalés dans l’étude analysée (mais faible nombre de patients unclus), le recours au sélénium en cas d’orbitopathie thyroïdienne peut être envisagé. Rappelons que pour arrêter l’aggravation de l’orbitopathie on fait généralement appel aux glucocorticoïdes.
Par ailleurs, un essai clinique publié dans Annals of Internal Medicine du 17 mai 2011 étudie les effets de la prise quotidienne de sélénium à la dose de 100, 200 et 300 µg par jour pendant six mois sur les lipides sanguins. Les résultats de cette étude sont une diminution modeste du cholestérol total mais sans proportionnalité avec la dose de sélénium utilisée. On peut considérer que la prise de sélénium entraîne peu de modifications des lipides sanguins.
Il y a dans Pharmacorama un chapitre sur le sélénium.