Brentuximab vedotin dans le traitement de certains lymphomes

Le brentuximab vedotin résulte du couplage par liaison peptidique d’un anticorps monoclonal  anti-CD30, présent notamment à la surface de certaines cellules tumorales (lymphomes) et d’un antimitotique inhibant la polymérisation de la tubuline, la monométhyl auristatine (ou auristatin en anglais) E, désignée par vedotin. Le rôle de l’anticorps est de véhiculer l’antimitotique au contact des cellules portant le CD30; ces cellules internalisent le complexe anticorps-auristatine; ce complexe, hydrolysé au niveau des lysosomes, libère à l’intérieur de la cellule l’auristatine qui agit sur la tubuline.

Les auristatines, comme les dolastatines (dolastatins en anglais) sont des oligopeptides comportant des résidus d’acides aminés dont certains sont particuliers. Ces substances sont des inhibiteurs de la polymérisation de la tubuline, comme les vinca-alcaloïdes, mais leur mécanisme d’action moléculaire reste à préciser.

Un article publié dans le NEJM du 4 octobre 2010 montre que le brentuximab vedotin, administré par voie intraveineuse toutes les 3 semaines à des malades ayant des lymphomes CD30 positifs, a entraîné une régression des tumeurs chez la plupart d’entre eux. Les effets indésirables les plus fréquents du brentuximab vedotin étaient fatigue, fièvre, diarrhée, nausées, neutropénie et neuropathie périphérique.

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