L’Afssaps a publié en avril 2010 deux textes concernant le suivi cardio-métabolique des malades traités par antipsychotiques, une mise au point et une note d’accompagnement, en insistant sur la nécessité d’une collaboration psychiatre et médecin généraliste. Cette mise au point souligne l’importance du suivi du poids, de la tension artérielle, de la glycémie et du bilan lipidique. Elle ne mentionne pas les antécédents familiaux non seulement psychiatriques mais aussi généraux, obésité, diabète, infarctus, AVC….
Une collaboration étroite entre psychiatre et médecin généraliste est évidemment souhaitable mais il ne faut pas cloisonner leur rôle respectif, l’un s’occupant de l’« esprit » et l’autre du « corps ». Le psychiatre, en en tant que médecin, doit être en mesure d’utiliser une balance et un tensiomètre et de prescrire une glycémie et un bilan lipidique, examens dont les résultats peuvent orienter le choix de l’antipsychotique. Evidemment le diabète ou l’hypertension artérielle installés, peut-être à la faveur d’un traitement qui serait alors à revoir, sont du ressort du médecin généraliste.
Nous avons déjà insisté à maintes reprises sur certains effets indésirables comme la prise de poids provoqués par les antipsychotiques, notamment les antipsychotiques dits de deuxième génération.