La dronedarone est un analogue non iodé de l’amiodarone, Cordarone*, ayant des propriétés antiarythmisantes ; il n’est pas commercialisé.
Un article intitulé « Dronedarone for maintenance of sinus rhythm in atrial fibrillation or flutter », paru dans le NEJM du 6 septembre 2007, confirme que la dronedarone a chez des malades bien sélectionnés, par rapport au placebo, un effet antiarythmisant. Etant dépourvue d’atome d’iode, elle ne devrait pas avoir d’effets thyroïdiens (curieusement il y a eu beaucoup plus d’hyperthyroïdies dans le groupe témoin que dans le groupe dronedarone !).
Il faut rappeler qu’une précédente étude clinique a été interrompue parce que la dronedarone a semblé augmenter la mortalité.
Au total, la dronedarone (brevet 1992) est un antiarythmisant développé pour supplanter l’amiodarone (brevet 1963) mais rien ne laisse prévoir qu’elle pourra le faire.
Plus d’information sur l’amiodarone.
Nous indiquons ici les formules chimiques de leur dronedarone et de l’amiodarone :
Mise à jour juillet 2008 :
Une étude clinique dont les résultats viennent d’être publiés dans le NEJM du 19 juin 2008, article intitulé « Increased mortality after dronedarone therapy for severe heart failure » montre que la dronédarone lorsqu’elle a été donnée à des malades présentant une insuffisance cardiaque sévère a augmenté leur mortalité, essentiellement par l’aggravation de leur insuffisance cardiaque.
Additif, octobre 2010 :
La dronédarone est commercialisée en France sous le nom de Multaq*, comprimé à 400 mg.