Un article d’auteurs suédois, intitulé « Ethanol prevents development of destructive arthritis », est paru dans le premier numéro du PNAS, datée du 2 janvier 2007. Cet article montre que chez la souris mâle la prise d’éthanol, 10 % dans l’eau de boisson comparativement à 0 %, retarde l’apparition et freine le développement d’une arthrite expérimentale provoquée par une injection de collagène. A cette dose, la prise d’éthanol n’a entraîné aucun trouble, en particulier aucune élévation des enzymes hépatiques.
L’acétaldéhyde, principal métabolite de l’éthanol, a un effet assez similaire à celui de l’éthanol. Cet effet bénéfique incontestable de l’éthanol est mal expliqué ; les auteurs pensent que l’éthanol agit en diminuant la migration des leucocytes et la production de certaines cytokines et en augmentant la production de testostérone.
Ces résultats obtenus chez la souris sont-ils transposables chez l’homme et chez la femme ? Non, bien sûr… quoique… peut-être un peu… Des auteurs hollandais, dans une étude remontant à 1990, ont constaté que les femmes qui consommaient de l’alcool étaient beaucoup moins fréquemment atteintes de polyarthrite rhumatoïde. Par ailleurs, une autre étude datée de 2002 montre que le risque de développer un lupus érythémateux disséminé est moindre chez les personnes qui consomment de l’alcool.
A votre bonne réflexion !!!