Le Lancet le 1er décembre 2007 a publié une grande méta-analyse intitulée « Blood cholesterol and vascular mortality by age, sex, and blood pressure: a meta-analysis of individual data from 61 prospective studies with 55 000 vascular deaths ». Il s’agit bien d’une grande étude car elle concerne près de 900 000 adultes et 55 000 morts de causes vasculaires (accidents coronariens, accidents vasculaires cérébraux et autres causes cardio-vasculaires).
Cette étude confirme qu’un cholestérol total élevé augmente fortement le risque d’accident coronarien alors que un HDL élevé le diminue. Par contre les liens entre taux de cholestérol et accidents vasculaires cérébraux semblent ténus ; il apparaît même que chez les personnes hypertendues un cholestérol élevé diminuerait le risque d’accident vasculaire cérébral ! Concernant la mortalité provenant de toutes les causes non vasculaires, l’article analysé est très laconique ; il annonce que cette mortalité est réduite lorsque le cholestérol est élevé mais il écarte ce résultat comme étant dû à un biais.
Ce type d’études est sans intérêt dans la mesure où la mortalité totale, toutes causes confondues, n’a pas été prise en compte parallèlement et comparativement à la mortalité d’origine coronaire, c’est-à-dire par tranches d’âge dans le cas présent.
À la lecture des études cliniques concernant le cholestérol et les accidents cardio-vasculaires, et bien sûr les statines, on a souvent l’impression qu’il est plus important de savoir si quelqu’un est mort d’un infarctus du myocarde que de savoir si quelqu’un est mort ou vivant !