L’artésunate est, avec l’arthéméter et l’artémotil, un dérivé de l’artémisinine ; il a la particularité d’être assez soluble dans l’eau pour permettre d’obtenir des préparations injectables par voie intraveineuse.
Dans un article du NEJM du 24 avril 2008 intitulé « Artesunate for the treatment of severe falciparum malaria », l’auteur P.J. Rosenthal considère l’artésunate intraveineux comme le traitement de choix, supérieur à la quinine intraveineuse, de l’accès palustre sévère. Aux USA, l’artésunate, classé comme médicament en cours d’investigation (IND=investigational-new-drug), n’est disponible que par l’intermédiaire des CDC, Centers for Disease Control and Prevention. En France l’artésunate n’est pas commercialisé mais il peut être obtenu en ATU nominative sous forme de comprimé dosé à 50 mg, Arsumax*, ce qui n’est pas adapté à une utilisation en urgence. Par ailleurs l’arthéméter associé à la luméfantrine est commercialisée en France sous le nom de Riamet*.
Le médicament de référence de l’accès paludique est la quinine. En France la quinine injectable est commercialisée sous le nom de Surquina*, solution pour perfusion à 490 mg par ampoule et de Quinimax*, solution injectable, qui contient 490 mg de quinine et en plus faible quantité de la quinidine, de la cinchonine et de la cinchonidine. Aux USA, la quinine injectable tend à être remplacée par la quinidine injectable, considérée comme plus efficace comme antipaludique. En France la quinidine, qui a pendant très longtemps été commercialisée comme anti-arythmisant et pas comme antipaludique, n’est plus commercialisée.
J’invite les personnes qui ont l’habitude de traiter des crises de paludisme à donner leur opinion sur cette situation qui parait actuellement un peu ambiguë.
Liste des principaux antipaludéens.