La dépression saisonnière est caractérisée par sa périodicité : elle apparaît en octobre ou novembre lorsque la durée des jours raccourcit, dure quelques mois et s’estompe au printemps. Les symptômes les plus marquants sont l’asthénie, l’hypersomnie et l’hyperphagie (appétence pour les aliments sucrés). Le traitement classique de la dépression saisonnière est la photothérapie ou luminothérapie matinale.
Une déficience en sérotonine au niveau des synapses est supposée intervenir dans l’apparition des états dépressifs. Cette déficience proviendrait d’une recapture excessive de sérotonine par les structures présynaptiques via le transporteur de sérotonine, 5-HTT (5-HT-Transporter).
Dans un article publié dans Neuropsychopharmacology du 19 septembre 2007, des auteurs autrichiens et allemands ont étudié chez des malades présentant des épisodes de dépression saisonnière le fonctionnement du transporteur de sérotonine en fonction des saisons et après photothérapie. La photothérapie consistait en une exposition au lever pendant 45 minutes à une lumière blanche dont l’intensité atteignait 10 000 lux à environ 60 cm de distance. Le transport de sérotonine, mesuré sur des plaquettes sanguines, était différent chez des personnes présentant une dépression saisonnière comparativement aux témoins et était «normalisé» après un mois de photothérapie. Les manifestations dépressives étaient réduites chez trois malades sur quatre, ceux qui n’étaient pas améliorés étaient considérés comme résistants à la photothérapie. Le mécanisme par lequel la photothérapie modifie le transport de sérotonine n’est pas envisagé dans cet article.
Pour en savoir plus, voir Sérotonine et Antidépresseurs
Remarque :
On trouve dans la littérature différentes modalités d’utilisation de la luminothérapie et différents types de lampes. Les dispositifs utilisés par les auteurs de l’article analysé délivraient une intensité de 10 000 lux à une distance d’environ 60 cm.