Le NEJM a publié on line, en novembre 2008, un article intitulé « Irbesartan in patients with heart failure and preserved ejection fraction » concernant les effets de l’irbesartan chez des malades de plus de 60 ans ayant une insuffisance cardiaque confirmée avec fraction d’éjection ventriculaire gauche conservée à au moins 45 %. Il s’agit d’une forme particulière d’insuffisance cardiaque peu réceptive au traitement.
L’irbésartan, Aprovel*, a été utilisé, après augmentation par paliers de posologie, à la dose de 300 mg par jour pendant près de deux ans, comparativement à un placebo, les autres traitements étant par ailleurs maintenus. L’adjonction d’irbésartan n’a entraîné, comparativement au placebo, aucune amélioration des divers paramètres mesurés, mortalité, nécessité d’hospitalisation, évolution de l’insuffisance cardiaque, infarctus, angor… ni non plus d’effets indésirables.
L’irbésartan n’apporte donc aucun bénéfice aux malades atteints d’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection égale à au moins 45%.
Les auteurs signalent en outre que l’irbésartan (à la dose de 300 mg par jour) a abaissé la pression artérielle systolique de 4 mm Hg, et la diastolique de 2 mm Hg.
Nous avons récemment analysé deux articles concernant un autre antagoniste des récepteurs de l’angiotensine, le telmisartan qui, à dose élevée, a aussi abaissé la pression artérielle d’environ 4 mm de mercure.