L’aspirine à faible dose, le plus souvent 75 mg par jour, est largement utilisée dans la prévention des accidents cardiovasculaires.
Une étude publiée dans le Lancet du 30 mai 2009 montre que l’efficacité de l’aspirine diffère selon qu’elle est utilisée en prévention primaire (chez des personnes n’ayant pas eu d’accidents cardiovasculaires) ou en prévention secondaire (chez des personnes ayant eu un accident cardiovasculaire).
En prévention primaire, l’aspirine réduit de 12 % la fréquence des accidents cardiovasculaires, en particulier l’infarctus du myocarde, sans modifier celle des accidents vasculaires cérébraux, ni la mortalité globale. Elle augmente les saignements.
En prévention secondaire, l’aspirine réduit d’environ 20 % la fréquence des accidents cardiovasculaires, sans augmenter significativement les AVC hémorragiques et réduit la mortalité globale de 10 %.
Dans cette étude des résultats similaires ont été obtenus chez l’homme et la femme.
Cette étude pose le problème de la prescription d’aspirine en prévention primaire, c’est-à-dire à des gens bien portants sans antécédents cardiovasculaires : faut-il une prescription très large, à condition que l’aspirine soit bien supportée, ou une prescription limitée à certaines personnes qui semblent avoir davantage de facteurs de risque, comme le suggère un commentateur de cet article. Le commentateur soulève également la question du choix entre aspirine et statine, sans y répondre.