L’étude Jupiter dont nous avons déjà parlé dans Pharmacorama, voir 1 et 2, a mis en évidence, à côté des nombreux effets bénéfiques de la rosuvastatine, une tendance à l’augmentation du risque de diabète.
Selon une méta-analyse, faite à partir de 13 essais cliniques, le risque d’apparition d’un diabète chez les personnes traitées par les différentes statines comparativement au placebo est augmenté de 9 % et cette augmentation serait plus nette chez les personnes âgées de 70 ans et plus. Exprimé différemment, tout se passe comme si le traitement par statines de 255 personnes pendant 4 ans faisait apparaître un cas supplémentaire de diabète (en plus des diabètes qui surviennent chez des personnes ne prenant pas de statines).
Les essais cliniques concernant les statines sont conduits sur un temps court par rapport à la durée de prescription en pratique courante et n’apportent pas d’informations sur les effets bénéfiques et les effets indésirables sur une longue durée. On ne sait pas non plus s’il faut préférer à long terme une posologie faible, moyenne ou élevée.
Ce risque un peu plus élevé de diabète pourrait inciter à restreindre la prescription de statines chez les personnes âgées ayant peu de facteurs de risques cardiovasculaires et à regarder de plus près la glycémie des personnes traitées.