Les bisphosphonates sont les principaux médicaments de l’ostéoporose, en particulier de l’ostéoporose post-ménopausique. Ils conservent leur efficacité en administrations discontinues avec des intervalles prolongés.
Un article du NEJM du 3 mai 2007 « Once-yearly zoledronic acid for treatmentof postmenopausal osteoporosis » montre que chez des femmes ménopausées dont l’age moyen était de 73 ans, ayant une ostéoporose, l’acide zolédronique, administré 1 fois par an en perfusion intraveineuse de 15 minutes, pendant 3 ans, a réduit, par rapport au placebo, le risque de fracture vertébrale de 70 % et le risque de fracture de la hanche de 41 %. Ce résultat confirme celui d’une étude de 2002.
Globalement l’acide zolédronique a été bien supporté mais il faut noter que :
- dans les 3 jours qui suivent la perfusion, près de 10 % des malades peuvent présenter une fièvre, des myalgies, des symptômes pseudo-grippaux, des céphalées, des arthralgies
- à distance de la perfusion, plus d’un mois après, le risque de fibrillation auriculaire est augmenté chez les malades traités par l’acide zolédronique, sans que l’on puisse l’expliquer. L’alendronate, Fosamax*, Fosavance*, pourrait aussi augmenter le risque de fibrillation auriculaire.
L’acide zolédronique en préparations injectables est commercialisé en France sous le nom d’Aclasta*, 5 mg, avec l’indication maladie osseuse de Paget et sous le nom de Zometa*, 4 mg, avec l’indication complications osseuses des maladies tumorales. Pour le moment il ne semble pas avoir officiellement l’indication ostéoporose postménopausique.
Cette étude confirme que l’administration de seulement 5 mg d’acide zolédronique continue d’agir pendant 1 an, voire plus. Ceci démontre qu’il existe des substances pouvant avoir des effets bénéfiques mais aussi toxiques pendant de très longues durées.
Pour plus d’informations voir bisphosphonates.