La testostérone, à dose faible, vient d’être commercialisée en France, février 2007, sous le nom d’Intrinsa* sous forme de dispositif transdermique contenant 8,4 mg de testostérone et délivrant 300 microgrammes par 24 heures, à renouveler tous les 3 ou 4 jours.
L’indication de Intrinsa* est, en association avec une estrogénothérapie, le traitement de la baisse du désir sexuel chez les femmes ayant subi une ablation des ovaires et de l’utérus (ménopause chirurgicalement induite). Voir le RCP de Intrinsa*. Cette indication réglementaire est relativement restreinte mais, même s’il n’est délivré que sur ordonnance, un débordement des prescriptions est possible, en retenant seulement les premiers termes du texte « baisse du désir sexuel chez les femmes ».
Comme Intrinsa* doit être associé à une estrogénothérapie, les indications et contre-indications de cette dernière doivent aussi être respectées (les estrogènes d’origine équine ne semblent pas convenir).
Les propriétés des hormones sont pour la plupart déjà décrites dans Pharmacorama, se reporter à Androgènes et Estrogènes. Les remous, pas très anciens, autour du traitement hormonal substitutif de la ménopause doivent inciter à une certaine prudence, surtout si on prolonge leur utilisation.
Intrinsa* est présenté en boîtes de 8 dispositifs transdermiques, Liste I, il n’est pas remboursé par la sécurité sociale et son prix de vente serait autour de 55 €.