Silymarine, silibinine, nouvelles indications ?

La silymarine, extraite de Carduus marianus ou Silybum marianum (en anglais milk thistle) est composée essentiellement de 3 flavonoïdes, la silybine, composant prédominant, la silicristine et la silidianine.

Nous indiquons ici la structure chimique de la silybine, appelée aussi silibinine :

La silymarine a expérimentalement un effet hépatoprotecteur et est proposée dans le traitement des troubles fonctionnels digestifs supposés d’origine hépatique mais aussi dans celui de l’intoxication par l’amanite phalloïde. Dans cette intoxication elle a été donnée par voie buccale et par voie intraveineuse sous forme d’hémisuccinate disodique.

On trouve dans la littérature ancienne et actuelle de nombreux articles sur la silymarine mais la plupart d’entre eux concernent ses effets in vitro ou chez l’animal, notamment comme antioxydant, et peu rapportent des résultats d’essais cliniques. Parmi les nouvelles indications suggérées, citons le cancer et le diabète :

  • Cancer : une mise au point récente parue en 2006 dans Anticancer Research montre que la silymarine a, in vitro, de multiples effets compatibles avec une activité anticancéreuse, notamment dans le cancer de la prostate, mais cette possible activité reste à confirmer en clinique par des essais bien menés.
  • Diabète : un essai clinique mené sur un nombre restreint de malades présentant un diabète de type 2 a montré que la silymarine améliorait un certain nombre de paramètres biologiques dont l’hémoglobine HbA1c.

La silymarine ne semble pas présenter d’effets indésirables notables.

La silymarine est commercialisée en France depuis une trentaine d’années et dans de nombreux autres pays sous le nom de Légalon* 70mg, comprimés, avec l’indication troubles fonctionnels digestifs au cours des hépatopathies.

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