Corticostéroides inhalés

Deux articles du NEJM du 11 mai 2006 concernent l’usage des glucocorticoïdes inhalés chez des nourrissons et des enfants d’âge préscolaire ayant des dyspnées sifflantes (traduction proposée de wheezing), qui précèdent l’apparition de l’asthme.

Le premier article, Long-Term Inhaled Corticosteroids in Preschool Children at High Risk for Asthma , montre que chez les enfants d’âge préscolaire, âgés de 2 ou 3 ans, ayant présenté un épisode de dyspnée sifflante, l’usage prolongé pendant 2 ans de fluticasone inhalée réduisait la fréquence et la durée des épisodes dyspnéiques mais tendait à ralentir la croissance. Mais ce traitement par corticoïde n’a pas réduit l’évolution de la maladie vers l’asthme après arrêt du traitement.

Le deuxième article, Intermittent Inhaled Corticosteroids in Infants with Episodic Wheezing , concernent des nourrissons de 1 mois ayant fait un épisode de wheezing et répartis en 2 groupes, l’un recevant pendant 15 jours après chaque épisode dyspnéique un placebo et l’autre du budésonide inhalé. Le traitement intermittent par budésonide inhalé n’a pas apporté d’amélioration par rapport au placebo.

Au total, chez le jeune enfant, il n’y a pas lieu d’instaurer un traitement prolongé ou systématique par corticostéroïde inhalé en vue de prévenir l’évolution vers un asthme.

Par ailleurs, un article du NEJM du 20 avril 2006 , montre que chez l’adulte présentant un syndrome de détresse respiratoire aiguë persistant, l’administration de méthylprednisolone (Médrol*, Solu-Médrol*) par voie intraveineuse à dose élevée n’a pas amélioré les symptômes ni le pronostic vital.

Voir Généralités sur les corticoïdes .

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