Un article d’auteurs canadiens paru dans le JAMA du 8 mars 2006 étudie le lien entre la consommation de café et le risque d’infarctus du myocarde chez les personnes d’une soixantaine d’années, aux trois quarts des hommes : Coffee, CYP1A2 Genotype, and Risk of Myocardial Infarction.
L’étude a montré que plus la consommation de café était élevée (de une à plusieurs tasses par jour) plus le risque d’infarctus du myocarde augmentait, passant de 1 à 2,3, mais seulement chez les métaboliseurs lents de type CYP1A2 – 1 F.
La caféine est métabolisée et inactivée par le cytochrome CYP1A2 qui comporte l’allèle 1A chez les métaboliseurs rapides et l’allèle 1F chez les métaboliseurs lents. Nous indiquons ici la transformation métabolique subie par la caféine sous l’influence du cytochrome CYP1A2 :
Cette étude montre que des particularités individuelles génétiques peuvent modifier le métabolisme et les effets de diverses substances. La pharmacogénomique permettra d’expliquer un certain nombre de différences entre individus vis-à-vis des médicaments.
Les auteurs signalent en outre que les effets de la caféine semblent diminuer avec l’âge, il serait moindre chez les personnes de plus de 60 ans
Pour en savoir plus sur la caféine, voir Antagonistes de l’adénosine : théophylline et caféine.