Un article du NEJM du 29 septembre 2005 traite de la grippe aviaire chez l’homme ( Avian Influenza A (H5N1) Infection in Humans).
Une centaine de cas de grippe aviaire type A (H5N1) ont été décrits en Asie au cours des 2 dernières années chez des personnes en contact direct ou indirect avec des volailles ; plus de la moitié de ces personnes sont décédées. Il s’agit d’une contamination animal-homme. La possibilité d’une contamination interhumaine par le virus A (H5N1) a été suspectée mais pour le moment non formellement démontrée. La contamination de l’homme à partir de l’environnement souillé par le virus est possible.
La responsabilité des oiseaux migrateurs dans la diffusion de l’épidémie H5N1 est un sujet à l’ordre du jour ainsi que le développement de résistances vis-à-vis de l’oseltamivir et peut-être du zanamivir (y a-t-il des résistances croisées entre ces deux produits ?).
Si un ou plusieurs foyers d’épidémie à transmission interhumaine apparaissent à travers le monde (par suite d’une recombinaison virale par exemple), les hommes « migrateurs » pourraient jouer un rôle catastrophique dans l’extension de l’épidémie à moins que des mesures strictes de limitation de leurs déplacements, notamment en avion, ne soient prises.
Lire à ce propos l’éditorial du BMJ du 12 octobre 2005 intitulé « Stay at home » qui n’a pas de rapport avec le risque d’épidémie mais s’interroge sur l’utilité de beaucoup de déplacements et souligne que l’avion a un impact deux fois plus néfaste sur le climat que l’activité terrestre.