Chez les malades atteints du SIDA et traités activement et avec succès par les antiviraux il reste des cellules dormantes CD4+ infectées par le virus. Il s’agit donc d’un réservoir susceptible de libérer le virus dans l’organisme, faisant redémarrer une infection active.
Le Lancet du 13 août 2005 publie un article et un commentaire concernant la possible efficacité de l’acide valproïque, (médicament largement utilisé comme antiépileptique, Dépakine*) pour lever cette quiescence et libérer le virus tout en le soumettant à l’action des antiviraux, en particulier l’enfuvirtide. L’acide valproïque réduit l’importance des réservoirs de virus dans l’organisme. Le but ultime de ce type de traitement est de débarrasser l’organisme de tous les réservoirs de virus et ainsi empêcher les rechutes.
L’acide valproïque, outre ses autres propriétés, est un inhibiteur de la désacétylation des histones de la cellule quiescente, inhibition qui active l’expression du virus qui devient accessible aux antiviraux alors que la cellule réservoir disparaît. Cette propriété pharmacologique particulière de l’acide valproïque ne semble pas être à l’origine d’effets indésirables particuliers.