Dans le BMJ du 29 novembre 2003, l’auteur, Tom Marshall, classe différents traitements médicamenteux utilisés en prévention des maladies coronaires en fonction du rapport coût-efficacité.
D’après son étude, le médicament qui a le meilleur rapport coût/efficacité est l’aspirine à la dose de 75 mg par jour, suivi de l’association diurétique (bendrofluazide) béta-bloqueur (aténolol). Viennent ensuite une triple association : diurétique, béta-bloqueur (aténolol) et IEC (énalapril) et enfin beaucoup plus coûteux, de l’ordre de 20 fois, le clopidogrel (utilisé à la place de l’aspirine) et la simvastatine.
Ce type d’études comporte évidemment des extrapolations et des incertitudes mais doit cependant être pris en considération.
Dans le même numéro du BMJ un autre article compare le risque d’accidents coronaires chez 7735 anglais âgés de 40 à 59 ans d’après les données de l’étude de Framingham aux accidents réellement observés. Les risques déduits de l’étude de Framingham étaient nettement plus élevés que les risques réels, ainsi la mortalité par maladie coronaire calculée était de 270 (4,1 %) alors qu’en réalité elle a été de 183 (2,8 %).
Cette étude incite à une certaine prudence lorsque l’on applique des données de l’étude Framingham à certains pays européens.