Un article d’auteurs hollandais publié dans PLOS Medicine en octobre 2016 montre que les personnes souffrant d’hypotension orthostatique ont plus de risque de présenter dans les années qui suivent une démence dont la maladie d’Alzheimer et ceci surtout si la chute de pression artérielle n’était pas accompagnée d’une accélération compensatrice du rythme cardiaque d’au moins 10 battements par minute .
Une hypotension orthostatique a été définie par les auteurs comme étant, lors du passage de la position couchée à la position debout, une baisse de la pression artérielle systolique égale ou supérieure à 20 mm Hg ou une baisse de la pression artérielle diastolique égale ou supérieure à 10 mm Hg, ceci dans les 3 minutes qui suivent le changement position, la pression artérielle et le rythme cardiaque étant mesures toutes les minutes. L’absence d’accélération du rythme cardiaque lors d’une chute de la pression artérielle témoigne d’une dysrégulation.
Pour assurer une irrigation correcte des organes, dont le cerveau, la pression artérielle doit rester à un certain niveau, mais il est difficile de donner des chiffres à cibler. Une hypotension artérielle n’est bien sûr pas nécessairement provoquée par des médicaments mais il faut savoir qu’en plus des antihypertenseurs d’autres médicaments sont susceptibles d’en augmenter le risque et il faut systématiquement faire l’inventaire de tous les médicaments pris par le malade.