La pompe à protons, H+K+ ATPASE, assure l’acidification de la sécrétion gastrique et les inhibiteurs de la pompe à protons, IPP, s’opposent à cette acidification.
Les inhibiteurs de la pompe à protons ont leur dénomination commune qui se termine par -prazole: oméprazole, ésoméprazole, lansoprazole, pantoprazole, rabéprazole. Ces -prazoles inhibent la pompe H+ K+ ATPase par un métabolite, le sulphénamide, qui interagit avec avec le groupe -SH d’une cystéine du site actif de la pompe.
De nouveaux médicaments, déjà commercialisés au Japon et en cours de commercialisation par ailleurs, dont la dénomination commune se termine par -prazan, vonoprazan, Takécab, revaprazan, inhibent également la pompe à protons en inhibant la réabsorption du potassium, K+, (passage de K+ du canalicule vers le cytoplasme de la cellule pariétale), c’est-à-dire un mécanisme différent de celui des -prazoles. On les désigne par P-CAB, Potassium-Competitive Acid Blochers.
L’action des P-CAB qui ne nécessitent pas de métabolisation serait plus rapide et plus durable que celle des IPP prazoles.
Quant à évaluer l’intérêt clinique des P-CAB par rapport aux IPP ,- prazole, il est encore trop tôt pour se prononcer. Je pense d’ailleurs que les IPP sont trop systématiquement prescrits.
Pour plus d’information voir ce texte, et surtout celui-ci.
Pour situer le fonctionnement de la pompe H+ K+ ATPase, voir ici.
Remarque
Les inhibiteurs de la pompe à protons, IPP, classiques type oméprazole, inhiberaient, en plus de la H(+)- (K+)-ATPase, la (H+)-ATPase vacuolaire des ostéoclastes, entraînant une altération osseuse, alors que les -prazan ne le feraient pas, voir ceci.