Les télomères constituent la partie terminale des chromosomes linéaires qu’ils protègent. Ce sont ses séquences courtes d’ADN riches en guanosine, l’ADN télomérique. La télomérase est l’enzyme qui assure l’allongement des télomères, c’est une transcripase inverse qui synthétise de l’ADN télomérique à partir d’une matrice d’ARN.
On observe un raccourcissement des télomères au cours de la sénescence et de certaines atteintes de la moelle osseuse comme l’aplasie, de la cirrhose du foie de la fibrose pulmonaire.
Un certain nombre d’arguments indiquent que les androgènes et les anabolisants comme le danazol pourraient s’opposer au raccourcissement des chromosomes. Le danazol est un stéroïde anabolisant connu depuis les années 1960, commercialisé en France sous le nom de Danatrol*, gélules de 200 mg, avec les indications endométriose, oedème angioneurotique héréditaire où il entraîne une augmentation de l’inhibiteur de la C1 estérase.
Dans un article publié dans le NEJM du 19 mai 2016, les auteurs montrent qu’un traitement par danazol à la dose de 800 mg par jour en 2 prises pendant 2 ans de patients atteints de maladies télomériques entraînait un allongement des télomères, une augmentation du nombre d’hématies, de plaquettes et de neutrophiles et souvent un ralentissement de l’aggravation de la fibrose pulmonaire et la cirrhose.
Pour plus d’information sur danazol, notamment ses effets indésirables, voir RCP du danazol.