Les auteurs d’un article publié dans le BMJ en avril 2016 ont repris les résultats d’études menées il y a plus de 40 ans mais qui n’ont pas été publies et les ont complétées par une méta-analyse de données récentes concernant les effets à long terme d’une alimentation riche en acides gras saturées ou en acides gras polyinsaturés type acide linoléique. Ils ont abouti à la conclusion suivante:
Le remplacement d’une alimentation riche en acides gras saturés, d’origine animale, par une alimentation riche an acides gras insaturés, riche notamment en acide linoléique, 18:2 oméga 6, d’origine végétale, entraîne un abaissement de la cholestérolémie d’environ 14 %. Mais ce remplacement, bien qu’abaissant le cholestérol, ne réduit pas la mortalité globale, mai tend à l’augmenter..
Cette conclusion, contraire à ce que l’on répète habituellement, concerne les huiles riches en oméga-6 mais pas les huiles riches en oméga-3, huile de poissons, et ou en acide oléique, acide gras mono-insaturé, huile d’olive, à effet bénéfique. Voir ce commentaire.
Pour compliquer les choses, rappelons qu’une méta-analyse publiée dans le JNCI en aout 2013 avait conclu qu’une teneur élevée en acides gras oméga-3 augmentait le risque de cancer de la prostate alors qu’une teneur élevée en acides gras oméga-6 diminuait ce risque.
Rappelons aussi qu’une méta-analyse moyenne des résultats parfois contradictoires et qu’un effet, même statistiquement significatif, ce n’est pas une vérité absolue, d’autres études peuvent venir le contredire.