Annals of Internal Medicine, online le 9 février 2016Les , comparent à partir des résultats des essais cliniques publiés depuis 1990 les différentes possibilités, médicamenteuses et non médicamenteuses, de traiter les troubles dépressifs. Les résultats de ces comparaisons sont le plus souvent ambigus et les recommandations qui en découlent le sont aussi, elles reposent sur des preuves fragiles.
Pour tenter de résumer les choses je retiendrais que la thérapie cognitive et comportementale, TCC, (en anglais cognitive behavorial therapy, CBT), est une option à prendre en compte. Elle donne d’aussi bons résultats que le traitement médicamenteux par antidépresseurs dits de seconde génération type fluoxétine, paroxétine,sertraline, citalopram, venlafaxine. Le facteur limitant le recours à la CBT en France me semble être le faible nombre de psychiatres formés à cette méthode, mais ça vient… lentement.
Un article récent du BMJ, paru en décembre 2015, confirme l’équivalence en matière d’efficacité antidépressive de la CBT et des antidépresseurs de deuxième génération. Il est d’ailleurs possible de les associer. Voir aussi ce commentaire.
Par ailleurs, un traitement de la femme enceinte par antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de sérotonine pendant le 2ème et 3ème trimestres de la grossesse serait associée à un risque 2 fois plus élevé d’autisme chez l’enfant, selon un article du JAMA Pediatrics de février 2016.