L’influence des statines sur l’incidence et l’évolution des cancers de la prostate est peu claire. Un article paru en mai 2015 dans JAMA Oncology montre que les statines peuvent avoir un intérêt dans le traitement des cancers de la prostate traités par privation en androgènes (par inhibition de la production de testostérone par les gonades). Comme une partie de la testostérone peut provenir de la corticosurrénale, les statines pourraient réduire cette production extra-gonadique.
Les auteurs de l’article analysé rappellent que les corticosurrénales sécrètent de la déhydroépiandrostérone sulfate, DHEAS, qui est ensuite captée par les cellules grâce à un transporteur organique anionique, le SLCO2B1, et est métabolisée en testostérone et dihydroxytestostérone, DHT, l’hormone véritablement active. Les auteurs de l’article ont montré que les statines utilisent le transporteur anionique SLCO2B1 pour pénétrer dans les cellules et parallèlement inhibent la pénétration du DHEAS, réduisant ainsi la production de testostérone et de dihydrotestostérone. Les statines contribueraient à un renforcement de la privation en androgènes.
Sur le plan clinique l’aggravation de la maladie a été plus lente chez les patients qui prenaient une statine en plus du traitement visant à tarir la sécrétion d’androgènes par inhibition de la stimulation hypophysaire soit par un analogue de la gonadoréline à effet prolongé soit par un antagoniste de la gonadoréline comme le dégarelix.
Ancien préparateur en pharmacie j’avais remarqué plusieurs cas de cancer de la prostate, chez des personnes âgées entre 55 et 60 ans et traitées surtout avec crestor ou tahor. Opérées et après couche culottes ou injection pour impuissance. Sympa non…
Je pense que vous n’avez pas lu le livre du Dr De Lorgeril « L’horrible vérité des médicaments anticholesterol ». Si ce n est pas fait vous devriez le lire.