Chez les hommes âgés ayant une concentration plasmatique de testostérone basse (en tenant compte des valeurs normales en fonction de l’âge) une tendance à la prescription de testostérone s’est répandue, surtout aux USA, en dépit d’un risque potentiel d’activation d’un cancer de la prostate.
Une étude rétrospective parue dans le JAMA du 6 novembre 2013 compare la fréquence d’évènements cardiovasculaires, infarctus, AVC, et la mortalité globale chez des hommes suivis après avoir eu une angiographie coronaire et répartis en 2 groupes, l’un de 7486 n’ayant pas reçu de testostérone et l’autre de 1223 ayant reçu de la testostérone. L’article conclut que le risque d’accidents cardiovasculaires est plus élevé chez les hommes qui ont un traitement par la testostérone. Cependant, sauf erreur de ma part, si l’on compare la mortalité globale dans les 2 groupes, elle serait de 9 % dans le groupe sans testostérone et de 5,4 % dans le groupe testostérone selon les chiffres bruts donnés dans le résumé de l’article !!! J’invite les lecteurs de Pharmacorama à refaire le calcul.
Une étude parue dans PLOS one du 29 janvier 2014 montre que chez des hommes âgés de plus de 65 ans ou plus jeunes mais avec facteurs de risque cardiovasculaire un traitement par testostérone double le risque d’infarctus du myocarde.